« La nostalgie du wagon isolé » avis de Cyrille Moreau, élu EELV de l’agglomération de Rouen

Hier, lors de la réunion de lancement du débat public a été abordé le sujet du fret ferroviaire.

Plusieurs participants sont intervenus sur l’enjeu économique pour notre région et la nécessité de prévoir des infrastructures adaptées tant en matière de sillons que de gares de triage.La réponse apportée pas RFF, tant sur le forme qui n’était pas acceptable, que sur le fond, a provoqué une certaine inquiétude dans la salle.Le maître d’ouvrage semble s’inscrire totalement dans la politique de massification engagée par le gouvernement qui cherche à accroitre la rentabilité de la branche par une concentration des infrastructures et du trafic au détriment du volume.

Cette politique ne peut que conduire qu’à l’échec car elle ne ciblera que le trafic longue distance abandonnant l’essentiel du trafic, 75% des marchandises sont transportées sur moins de 150 km, à la route qui règne déjà en maître.

Cela n’est bien évidemment pas acceptable d’un point de vue écologique mais non plus d’un point de vue économique car les infrastructures existantes sont déjà saturées et cette politique ne pourrait que nuire à l’activité des ports hauts-normands.

Dans ce contexte, le rôle des gares de triage telle que Sotteville est déterminant pour le maintien d’un volume d’activité fret significatif.

Ainsi, l’intérêt de la politique du wagon isolé ne relève pas de la « nostalgie » mais de la survie de cette branche qui risque de disparaître.

Il est d’autant plus important de s’en préoccuper que l’économie globale du secteur du fret (ferroviaire, fluvial, route) pourrait être remise en question à court terme en fonction de l’évolution du prix du pétrole, de la règlementation et la fiscalité écologique.

Ne pas en tenir compte serait irresponsable pour une infrastructure qui a vocation à durer un siècle.

Ajouté par Cyrille MOREAU, ELU-ES EELV AGGLOMÉRATION DE ROUEN
ROUEN, 04/10/2011

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