Débat LNPN à Caen : intervention de Marine Lemasson

Marine LEMASSON est Conseillère Régionale Europe Ecologie – Les Verts en Basse-Normandie.

Bonsoir ; je ne reviendrai pas sur le sujet abordé par plusieurs personnes, qui nous concerne et nous préoccupe ; en effet on entend bien l’ouverture Normandie – le monde, mais la Normandie c’est avant tout des Bas-Normands, et essentiellement des Bas-Normands qui, pour 95 %, travaillent à l’intérieur du territoire bas-normand. Donc, il est important de se demander quel territoire d’avenir on veut développer, et où sont les enjeux de mobilité pour ce territoire, sachant que les finances sont de plus en plus contraintes.

Les enjeux de mobilité, c’est pouvoir se déplacer facilement, à moindre coût quand on sait que c’est en effet le deuxième poste du budget ; sur des trajets réguliers domicile-travail pour la plupart, dans des temps raisonnables, régulièrement et ponctuellement. Nous sommes là devant un projet qui nous « fagocite » – le mot est peut-être un peu fort -, qui prend de manière importante une part des finances publiques pour répondre au besoin de peu d’usagers, même si cela reste en effet une ouverture sur le monde.
Je tenais surtout à souligner de manière un peu amusée la différenciation qui a été faite par des intervenants de RFF, en ce qui concerne les termes utilisés pour les différentes personnes qui voyagent dans les trains, selon si c’est sur la LNPN ou sur les TER.

On a entendu parler de « voyageurs » pour la LNPN et d’ « usagers » pour les TER. Je pense que l’on peut voir l’imaginaire qui va avec, mais que ceci n’est pas neutre. Cela montre aussi les enjeux qu’il y a derrière, que l’on ne formule pas forcément de manière complètement consciente. Je remercie la CPDP d’avoir accédé aux demandes qu’il y a eu lors du débat en Haute-Normandie, et de pouvoir définir éventuellement de nouvelles attentes et éclairer la réflexion sous un angle nouveau, à savoir : peut-être pouvoir définir un autre projet, plus réaliste, qui se concentre prioritairement dans les moyens sur le secteur Paris – Mantes avec un gain de temps.

Egalement, renforcer ou maintenir des dessertes et une amplitude horaire « territoire local », et pouvoir éventuellement ouvrir des lignes avec l’argent retenu (on pense à Caen – Flers). Il faut savoir que le projet de LNPN tel qu’il est présenté là, c’est à peu près 200 fois les investissements pour la ligne Caen – Flers.

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