Débat LNPN à Caen : intervention d’Annie Berger

Annie BERGER est Conseillère Municipale EELV à Caen

Je suis un peu désolée qu’il y ait sans doute moins d’usagers que d’élus qui ont parlé, je le regrette parce que c’est surtout en tant qu’usagère des transports en commun que j’ai envie d’intervenir. Je dirais presque « usagère exclusive des transports en commun » puisque je n’ai jamais eu de voiture.

Cela me ramène à une histoire récente de notre région, où il était inconvenant de parler de la revalorisation du réseau ferroviaire, alors que l’on était dans le tout-routier. Je suis donc ravie que ce soir nous parlions du train, et des transports en commun d’une façon plus générale. Je suis ravie aussi que ce soit l’occasion de faire un débat public, qui risque d’être de grande qualité. Sur des sujets aussi importants, il est essentiel d’organiser des débats publics, tels qu’ils seront proposés. Ma réserve à ce débat public est qu’il nous enferme dans un débat très limité en termes de choix. On a quasiment une décision prise, avec trois alternatives. Je comprends bien pourquoi les choses se présentent comme cela. Puisqu’on est dans projet moderne, où l’on pense les choses à 10, 20, 30, 40 ans, de façon moderne, on ne pouvait pas faire l’impasse, me semble-t-il, sur un existant du réseau ferré : tout est concentré sur Paris, et en étoile. Toute la problématique est toujours de raisonner sur le lien avec Paris, ou même le Grand Paris ; or il y avait peut-être un autre imaginaire à développer en matière de développement des transports en commun et des réseaux ferrés, et des déplacements des gens ordinaires, en travaillant sur des projets de grande région à grande région.

Il ne s’agit pas simplement de mailler le territoire, il le faut pour simplifier la vie des gens quand ils se déplacent dans leur région, mais il faut aussi penser à d’autres façons de se déplacer. J’aimerais finalement que l’on ait aussi un scénario comme celui-là, car il nous permettrait de rejoindre des problématiques que l’on a dans d’autres pays d’Europe, qui ne sont pas du tout fondés sur ce réseau en étoile.

La deuxième chose : j’ai bien entendu Laurent BEAUVAIS plusieurs fois, et encore ce soir, dire que le coût de cette ligne nouvelle n’empêcherait pas d’améliorer aussi l’existant.

J’aimerais savoir quel sera ce coût pour l’existant, car il faudra le mettre en plus des dépenses que l’on engagera sur cette ligne nouvelle. C’est une question très importante pour les finances publiques et pour les citoyens, les contribuables : savoir le coût global de ces trajets, et je le répète, avec peut-être d’autres alternatives, surtout quand il s’agit de sommes aussi importantes.

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